Plus de 200 employé·es du gouvernement fédéral et membres d’organisations communautaires locales ont participé à un rassemblement organisé par l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) afin d’exiger une vision plus progressiste pour le centre-ville d’Ottawa, une vision qui ne repose pas sur la présence des travailleuses et travailleurs dans les bureaux pour faire vivre les entreprises en difficulté.
« Nous avons l’occasion parfaite de réimaginer et de reconstruire le centre-ville d’Ottawa pour en faire une collectivité dynamique qui fonctionne pour tout le monde, a déclaré le président de l’ACEP, Nathan Prier. Mais nous régressons plutôt vers un modèle brisé qui n’a jamais bien marché. Avant la pandémie, le centre-ville était mort en dehors des heures de bureau, du lundi au vendredi. Il est temps de le transformer pour l’améliorer. »
Le rassemblement s’est tenu devant l’hôtel de ville d’Ottawa, où la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, était l’invitée de ce mois-ci du déjeuner avec le maire. Le mois dernier, le Conseil du Trésor a annoncé que les employé·es du secteur public fédéral seraient tenu·es d’aller travailler dans un immeuble de bureaux trois jours par semaine, à compter de septembre. Cette annonce fait suite aux déclarations publiques du premier ministre d’Ottawa, Doug Ford, qui a déclaré que les fonctionnaires d’Ottawa devaient retourner au bureau pour aider les entreprises en difficulté du centre-ville.
Les dirigeantes et les dirigeants syndicaux et les organisations communautaires ont fait valoir que les immeubles de bureaux du gouvernement fédéral pouvaient être convertis en d’autres usages, tels que des logements et des garderies, ce qui serait beaucoup plus avantageux pour les personnes qui habitent la ville. Dans son budget de 2024, le gouvernement fédéral s’est engagé à convertir 50 % de ses biens immobiliers en logements.
Des maires de localités périphériques ont également fait part de leurs préoccupations concernant cette décision du gouvernement. Les maires ont expliqué que le retour forcé des employés au centre-ville d’Ottawa nuirait à leur économie locale, qui a prospéré avec l’augmentation du nombre de fonctionnaires fédéraux travaillant à distance et donc du nombre de personnes dépensant de l’argent dans leur localité.
L’ACEP, forte de plus de 25 000 membres et l’un des plus grands syndicats du gouvernement fédéral, plaide en faveur du télétravail à plein temps pour toutes les personnes qui le souhaitent et qui ont la possibilité de travailler à distance. Les membres de l’ACEP affirment avoir une meilleure productivité quand elles et ils travaillent à la maison.
Photos du rassemblement sur Flickr.