Examen rapide du discours du Trône Le bon, le mauvais et l’occasion manquée
Le 23 septembre dernier, la gouverneure générale du Canada, Son Excellence la très honorable Julie Payette, a prononcé le discours du Trône, qui a ouvert la deuxième session de la 43e législature du Parlement. Au nom du gouvernement, elle a présenté les objectifs généraux, les priorités et le programme législatif de ce dernier. Le discours mettait l’accent sur la reprise économique face à la pandémie de COVID-19 et sur les mesures que le gouvernement entend prendre pour rétablir la prospérité des Canadiens et de l’économie.
Le 6 octobre, en raison d’un accord négocié entre le NPD et les libéraux, le discours du Trône a recueilli suffisamment de votes pour survivre, et ainsi permettre d’éviter une élection fédérale… pour le moment.
Le discours reprenait plusieurs priorités annoncées antérieurement, en plus des mesures prévues pour protéger les Canadiens contre la COVID-19 et les aider à traverser la pandémie. Outre les mesures liées à la COVID-19, l’ACEP s’est réjouie de voir le gouvernement réaffirmer son engagement à protéger les langues officielles et à renforcer la Loi sur les langues officielles, en tenant compte de la réalité particulière du français.
L’ACEP a également apprécié que le gouvernement réaffirme son engagement à l’égard de l’égalité des sexes et de la lutte contre le racisme envers les Noirs et les Autochtones. L’ACEP a été particulièrement satisfaite de l’annonce du gouvernement d’établir un plan d’action pour accroître la représentation des Canadiens noirs au niveau de l’embauche et des nominations, ainsi que du développement du leadership au sein de la fonction publique fédérale.
Le discours du Trône mentionnait l’élaboration d’une approche à l’échelle du gouvernement fédéral pour permettre de mieux recueillir des données désagrégées afin de mieux comprendre le racisme systémique. L’ACEP appuie cette initiative et la préconise au moyen de divers mécanismes.
Compte tenu des mesures sans précédent que le gouvernement a prises pour soutenir les personnes, les familles et les entreprises touchées par la pandémie de COVID-19 pendant cette période difficile, le moment serait opportun pour commencer à discuter de la manière dont le gouvernement prévoit s’attaquer au déficit actuel. Toutefois, le discours du Trône ne comportait pas d’idées en ce sens, puisque le gouvernement lui-même a reconnu que « l’heure n’est pas à l’austérité », et donc rien n’indique que des compressions budgétaires sont envisagées à l’heure actuelle.
Malgré quelques annonces positives, le discours a malheureusement raté une occasion unique de reconnaître le travail assidu des employés de la fonction publique fédérale, particulièrement ceux qui ont assuré des services essentiels et qui ont fait des heures supplémentaires pour mettre en œuvre tous les programmes spéciaux liés à la COVID-19 qui ont soutenu des milliers de particuliers et d’entreprises canadiens. De nombreux employés dévoués de la fonction publique se sont exposés à des risques et ont travaillé sans relâche pour veiller à ce que notre pays reste sécuritaire et stable et pour aider leurs compatriotes canadiens.
L’ACEP continuera de défendre les intérêts de ses membres afin de s’assurer que le gouvernement respecte ses engagements.