Le jeudi 9 mai, les membres de l’ACEP et d’autres fonctionnaires travaillant aux tours A1 et A2 de la Place du Portage III ont été avisé·es d’un risque d’exposition à l’amiante dans leur lieu de travail. Les travailleuses et les travailleurs concernés ont reçu un courriel peu après minuit pour les informer que leur immeuble serait fermé ce jour-là et les inciter à réserver un espace de travail ailleurs ou à travailler à distance.
Beaucoup d’employé·es n’ont pas pu lire cet avis avant leur arrivée à la Place du Portage et ont trouvé l’immeuble fermé. Une désorganisation généralisée s’en est suivie, car de nombreuses personnes ne pouvaient pas trouver d’espace de travail ailleurs ou n’avaient pas de moyen de transport pour rentrer chez elles.
Même si l’ACEP salue la diligence du gouvernement, qui a rapidement sécurisé l’immeuble jusqu’à ce que le risque soit écarté, il faut reconnaître que les situations non sécuritaires et l’insalubrité sont devenues monnaie courante dans les immeubles de bureaux gouvernementaux. Une bonne partie de ces bureaux sont anciens, et leur délabrement requiert une rénovation complète. En plus de l’amiante, les autres problèmes les plus courants sont les punaises de lit, les animaux nuisibles, les insectes, la moisissure, la mauvaise qualité de l’air et de l’eau, et la maladie du légionnaire.
Le vieillissement des immeubles de bureaux est synonyme de rénovations coûteuses
La surveillance, la prévention et le contrôle de ces différents risques coûtent au public canadien des sommes qui pourraient être réinvesties dans des programmes qui font la différence dans la vie des gens. Au lieu de dépenser encore une fois l’argent des contribuables pour remettre en état des bureaux vieillissants, ces immeubles pourraient être entièrement réaménagés et transformés en logements neufs nécessaires, comme le prévoyait le gouvernement dans son dernier budget.
Chaque personne, qu’elle soit employée dans le secteur public ou privé, a le droit de travailler dans un environnement sécuritaire et sain. Et chaque employeur a la responsabilité de garantir ces conditions. Pour beaucoup, la solution la plus simple et la plus rentable consiste à favoriser les options de télétravail. Accroître la capacité des employé·es du secteur public à télétravailler permet non seulement de libérer des biens immobiliers, dont on a désespérément besoin pour résoudre la crise du logement, mais aussi de s’assurer que les fonds publics sont dépensés là où ils peuvent améliorer la situation de collectivités canadiennes.
Lieu de travail dangereux et insalubre? Documentez et signalez la situation!
Les membres de l’ACEP qui estiment que leurs conditions de travail sont dangereuses, malsaines ou que leur lieu de travail est insalubre doivent documenter et signaler immédiatement la situation à la représentante ou au représentant de leur comité de santé et de sécurité au travail (SST).
Si personne ne représente le lieu de travail en matière de SST ou s’il devient nécessaire de faire remonter ces préoccupations, les membres de l’ACEP doivent s’adresser à leur agente ou agent des relations de travail pour obtenir de l’aide.
L’ACEP continue de surveiller la situation et défendra toujours énergiquement le droit de ses membres à travailler dans un environnement sécuritaire, sain et fonctionnel.