Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé hier qu’il procédera à la suppression de plus de 3 000 postes à temps plein. Cette décision soulève de sérieuses préoccupations, compte tenu de l’arriéré important dans le traitement des dossiers d’immigration et du contexte géopolitique, notamment la possibilité de changements majeurs à la politique d’immigration américaine sous l’administration Trump.
Une réduction des effectifs à un moment aussi critique pourrait miner la capacité de notre gouvernement à répondre aux besoins changeants de la population canadienne et à appuyer adéquatement les interventions fédérales face à ces nouveaux défis. Nous sommes favorables à des mesures de rationalisation des dépenses, comme la réduction du recours excessif aux sous-traitants, le dégraissage de la haute fonction publique, et la recherche de moyens de réduire les coûts immobiliers — par exemple, en élargissant l’accès au télétravail pour les fonctionnaires. Ces mesures permettraient de réaliser des économies tout en réduisant les répercussions sur la capacité de la fonction publique et sur la résilience de notre pays face aux nouvelles réalités.
L’ACEP demande la suspension de ces suppressions arbitraires d’emplois jusqu’à la reprise des travaux parlementaires, afin qu’une orientation nationale claire puisse être définie. Nous nous trouvons aujourd’hui à un tournant décisif dans nos relations avec les États-Unis et nous devons tout mettre en œuvre pour que le Canada maintienne une capacité de réponse forte et efficace, apte à relever les défis actuels et futurs.