Il est difficile d'ignorer la gravité du problème lorsqu'en 2021 seulement, plus de 79 fémicides ont été commis au Canada. En ce qui concerne la violence familiale, des données récentes montrent une hausse importante des appels aux lignes d'assistance et à la police, en particulier de la part de femmes et de filles.
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les lacunes et les failles des systèmes conçus pour assurer la sécurité des personnes au moment où les tensions étaient exacerbées comme jamais auparavant dans les couples, les familles et les lieux de travail.
Qui plus est, la pandémie a créé des conditions qui ont mené à un plus grand isolement de personnes déjà à risques de violence familiale, accroissant ainsi leur vulnérabilité.
D’ailleurs, en ce qui concerne les menaces perçues pour leur sécurité personnelle durant la pandémie, les données montrent qu'au Canada, une femme sur dix a déclaré être très ou extrêmement préoccupée par la possibilité de violence à la maison.
Les femmes autochtones et des communautés visibles sont particulièrement à risque, ainsi que les femmes transgenres.
La violence vécue n’est pas que physique, elle peut être psychologique sous forme de harcèlement et peut se manifester autant à la maison que sur le lieu de travail.
Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre le harcèlement et la violence basée sur le genre. Sur le lieu de travail, il vous est possible de faire votre part afin de créer des changements concrets et des environnements de travail plus sûrs pour tous les travailleurs.
Faites-vous entendre!
À l'ACEP, nous sommes unis contre la violence basée sur le genre et nous continuons à nous battre pour que chacun se sente en sécurité et respecté sur son lieu de travail.
Violence au travail : Projet de loi C-65 :
Pendant plusieurs années, l'ACEP a participé à des efforts de plaidoyer pour présenter le projet de loi C-65 visant à renforcer le cadre existant pour prévenir et protéger les employés contre le harcèlement et la violence.
Reconnaître le harcèlement et la violence comme un danger en milieu de travail
Le nouveau projet de loi a été adopté en 2018 et, en janvier 2021, une nouvelle réglementation sur la prévention du harcèlement et de la violence au travail est entrée en vigueur.
L'employeur est désormais mieux armé pour prévenir, réagir et apporter son soutien aux personnes touchées par le harcèlement et la violence sur le lieu de travail.
Violence familiale : votre employeur peut-il vous aider ?
Les syndicats sont de fervents défenseurs du bien-être et de la sécurité des employés sur le lieu de travail, mais ils ont également reconnu le rôle qu'un employeur peut jouer pour soutenir les survivants de violence familiale.
En 2019, l'ACEP a négocié une nouvelle clause dans les conventions collectives EC et TR pour aider les employés aux prises avec la violence familiale en leur permettant de bénéficier d'un congé spécial de 75 heures pour chercher de l'aide et prendre le temps nécessaire pour se retirer d'une situation abusive et dangereuse.
Les membres de la BdP et du DPB peuvent consulter l’article 19.18 « Congés payés ou non payés pour d’autres motifs » de leur convention collective respective pour demander un congé pour violence conjugale/familiale. Les membres devront consulter leur superviseur immédiat.
Êtes-vous en danger ? Ou quelqu'un que vous connaissez ?
Vous trouverez quelques ressources ci-dessous :
La violence familiale en milieu de travail
Violence familiale en milieu de travail – pour les ministères et les organismes distincts
Les survivants de la violence ont de nombreuses options pour obtenir de l'aide et nous les encourageons à le faire.
Si vous êtes une survivante de la violence familiale, vous pouvez :
- Composer le 911
- Communiquer avec : Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale pour obtenir de l’aide au Québec
- Ending Violence Association of Canada (EVA CAN) pour le reste du Canada
- Communiquer avec le représentant du comité de santé et de sécurité de votre lieu de travail.
Soyez un allié
Ne soyez pas un spectateur. Si vous êtes témoin de violence et de harcèlement sur le lieu de travail ou si vous connaissez un collègue qui vit une relation abusive et qui risque d'être victime de violence familiale, vous pouvez la rediriger vers l'aide et les ressources disponibles. Votre geste peut sauver des vies.
À propos
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.
Le 25 novembre est la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et marque le début des 16 Jours d'activisme contre la violence basée sur le genre. Ces 16 jours se termineront le 10 décembre, à l'occasion de la Journée des droits de l'homme. Au cours de cette campagne, nous soulignerons également la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, le 6 décembre. Cette journée vise à commémorer les vies perdues à l'École Polytechnique de Montréal en 1989, où 14 jeunes femmes ont été assassinées dans un acte brutal de violence sexiste, ainsi que toutes les vies perdues à cause du féminicide et de la violence sexiste dans le monde.
