L’équipe de négociation TR a rencontré à nouveau l’Employeur en présence de la médiatrice les 21, 22 et 23 mars. Le ton demeure courtois et l’Employeur a présenté des versions modifiées de ses offres sur les deux sujets qui restent en litige : l’interprétation simultanée à distance et les salaires. Sur le premier sujet, nous avons obtenu peu d’explications de ce qui était proposé. Nous avons donc pris le temps d’analyser la proposition de l’Employeur et d’illustrer certains effets négatifs qu’elle aurait pour nos membres. Sur les salaires, il semble que l’inflation fasse encore obstacle à un règlement. Vous devriez donc, selon l’Employeur, c’est-à-dire le Conseil du Trésor, accepter ce qui s’apparente à une baisse de votre pouvoir d’achat.
Tout de même, nous y sommes retournés le 12 avril : le PDG du Bureau de la traduction était présent, à notre demande, pour entendre nos arguments et participer aux travaux. L’Employeur a annulé la rencontre prévue le 14 avril.
Pour mémoire, rappelons que c’est à l’été 2021, soit près de neuf mois avant l’échéance de la convention collective, que l’ACEP a amorcé les premiers contacts avec le Conseil du Trésor. L’objectif visé alors était de débuter tôt les discussions dans l’espoir d’arriver à une entente avant la fin de la convention et éviter les problèmes avec Phénix. L’absence de ressource en négociation au Conseil du Trésor faisait cependant obstacle à ces belles intentions. On nous parlait tout de même d’une négociation brève et on nous encourageait ainsi implicitement à présenter un cahier de revendications allégé.
Nous avons donc fait preuve de diligence et nous sommes préparés tout au long de l’automne 2021. En décembre, nous avons donné avis de notre intention de négocier selon les exigences de la Loi. Notre cahier et notre équipe étaient prêts. Malheureusement, l’Employeur ne l’était pas.
Ce n’est qu’en mars 2022 que nous avons procédé à l’échange des propositions et débuté la négociation proprement dite. C’était il y a maintenant un an. On ne peut pas vraiment parler d’un règlement rapide.
Nul besoin de vous dire que le groupe TR est différent du reste de la fonction publique fédérale. C’est particulièrement le cas des interprètes qui subissent des blessures liées à la prestation de services d’interprétation simultanée à distance. Ces conditions ont mené à plusieurs congés de maladie et à de nombreuses réaffectations. Pour arriver à une entente satisfaisante, l’Employeur doit démontrer comment il peut protéger nos membres. Le Programme du travail, dans ses instructions, l’a exigé.
Rappelons qu’en cas d’échec, l’ACEP devra soumettre sa demande d’arbitrage à la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral. Il s’agirait alors d’une première depuis fort longtemps. Toutefois, une éventuelle demande d’arbitrage n’empêche pas les parties de continuer à tenter d’arriver à une entente.