« Huit heures de travail, huit heures de loisir, huit heures de repos. »
Voilà le slogan que se sont approprié les travailleuses et les travailleurs de partout au Canada et aux États-Unis vers la fin du 19e siècle, époque où il était courant de faire des semaines de travail de 100 heures ou plus. Des centaines de milliers de personnes syndiquées sont descendues dans la rue et ont dressé des lignes de piquetage pour réclamer des journées de travail plus courtes, de meilleures conditions de travail et plus de sécurité.
Le 1er mai 1886 marque le point culminant de ce mouvement de revendication aux États-Unis. Quatre jours plus tard, les manifestations, qui jusque-là étaient pacifiques, ont pris un tournant tragique et sanglant au Haymarket Square de Chicago. Depuis, le 1er mai est à la fois une journée de célébration et de commémoration.
La Fête internationale des travailleuses et des travailleurs (également connue sous le nom de May Day en anglais) commémore le courage, les convictions et le sacrifice des syndicalistes qui étaient déterminé·es non seulement à se donner de meilleures conditions de travail, mais aussi à les donner à leurs enfants et aux générations suivantes.
Au Canada, beaucoup de travailleur·ses et militant·es se sont présenté·es aux lignes de piquetage avant même qu’elles deviennent légales, et leurs manifestations ont petit à petit amené le progrès. Pendant des décennies, les syndicalistes ont fait l’objet de représailles, de calomnies et d’arrestations. Même encore aujourd’hui, en 2024, les leaders syndicaux ne sont pas à l’abri de tels actes.
Nous devons beaucoup aux personnes qui ont affronté la violence et l’intimidation pour obtenir les droits que nous avons aujourd’hui. Mais nous savons qu’il y a encore du chemin à faire. Même aujourd’hui, la législation sur le droit à la déconnexion fait tout juste son entrée dans le droit canadien, alors qu’elle est nécessaire pour protéger un droit fondamental acquis il y a plus d’un siècle. Sans compter que la santé et la sécurité des membres de l’ACEP sont menacées chaque jour qu’elles et ils se présentent au travail.
Nous avons la responsabilité de protéger les droits fondamentaux de nos membres, et certains de ces droits ont été violés à plusieurs reprises ces dernières années. La détérioration des conditions de travail et les espaces de travail non sécuritaires et malsains sont devenus la norme. De plus, le système de paye dysfonctionnel met en jeu la sécurité financière des employé·es de la fonction publique chaque quinzaine. Nous devons mettre à profit notre force collective pour réinstaurer ces droits fondamentaux et revendiquer les conditions de travail dont nous avons besoin pour assurer notre santé et notre productivité.
À l’ACEP, nous bâtissons une organisation solide, dirigée par les membres de la base. Notre pouvoir repose sur votre capacité à mobiliser les autres membres de notre syndicat et vos collègues d’autres syndicats pour exiger que notre employeur fasse mieux. Nous travaillons fort pour que l’ensemble des membres se sentent soutenu·es et valorisé·es et disposent des ressources nécessaires.
Depuis des décennies, ce sont les syndicats qui catalysent les changements dans le milieu de travail. Nous devons poursuivre cette tradition en nous mobilisant, en faisant entendre notre voix et en militant pour le changement. C’est ainsi que nous obtiendrons les victoires dont nous avons besoin.
Ensemble, nous pouvons y arriver. Impliquez-vous dans votre syndicat. Passez à l’action.
Membres de la région de la capitale nationale : Venez pique-niquer avec nous le 4 mai pour partager des histoires et des stratégies et vous montrer solidaires de vos collègues et des travailleuses et travailleurs du monde entier. Faites vite, l’inscription prend fin aujourd’hui!
Membres de Montréal : Participez à la marche du 1er mai avec vos collègues de l’ACEP. Le rassemblement aura lieu au parc François-Perrault à 17 h 30. Suivez les drapeaux de l’ACEP!
En toute solidarité,
Nate Prier