Lettre ouverte à Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor

Le texte qui suit est une traduction d'une annonce paru dans le Hill Times le 12 juin (anglais seulment).

Acceptons la révolution du travail : Le télétravail est là pour de bon

 

Madame la Ministre,

Comme vous l’avez peut-être constaté depuis un mois, le télétravail et le retour obligatoire au bureau trois jours par semaine dans l’administration fédérale suscitent des réactions variées dans la population, qui se prononce tantôt pour, tantôt contre dans des sondages d’opinion publique. Cependant, les vrais sondages, ceux qui comptent vraiment, ce sont ceux auxquels répondent les personnes directement concernées par le sujet, celles qui sont au service des Canadiennes et des Canadiens : vos employé·es, nos membres.

En mars dernier, nous avons sondé nos membres sur la question, en les invitant à évaluer avec franchise leur expérience du télétravail et à indiquer quel régime de travail ces personnes préfèrent. Plusieurs milliers (soit plus de 75 % des répondant·es) ont confirmé accorder une grande importance à la souplesse des modalités de travail, citant l’augmentation de leur productivité et l’amélioration de l’équilibre travail-vie privée grâce au télétravail.

Nous appelons le gouvernement à considérer le télétravail comme un levier stratégique qui accroît la productivité, réduit les coûts et renforce la résilience. Les bouleversements apportés par la pandémie ont démontré à eux seuls la viabilité du télétravail en révélant sa capacité à améliorer la productivité, à attirer des talents diversifiés et à assurer la continuité des services. En favorisant une culture de souplesse et d’innovation, votre gouvernement a l’occasion de se positionner comme un pionnier de la modernisation du lieu de travail, et ce, tout en optimisant l’affectation des ressources, en convertissant des bureaux en logements et en réduisant son empreinte environnementale. 

Nous voulons que nos membres aient le droit de négocier le régime de travail qui leur convient le mieux. Nous voyons bien que nos notions traditionnelles du travail évoluent à un rythme sans précédent et qu’il y a des possibilités à saisir pour repenser le lieu de travail fédéral et servir au mieux les intérêts de tout le monde. Le travail de la majorité des membres de l’ACEP peut s’effectuer de façon autonome ou en collaboration à l’aide d’outils numériques et de plates-formes de communication. Le télétravail leur convient bien, et beaucoup aimeraient avoir la possibilité de travailler à distance à temps partiel ou à temps plein.

À l’occasion de la Semaine nationale de la fonction publique, vous n’auriez pas de meilleure façon d’exprimer votre gratitude à l’égard de votre personnel que d’avoir confiance qu’il excellera dans son travail, peu importe l’endroit où il se trouve, et de lui donner la capacité de mieux concilier sa vie professionnelle et sa vie privée grâce à des modalités de télétravail. Nous vous encourageons à engager le dialogue avec ouverture et à faire preuve de bonne volonté en annulant le retour obligatoire au bureau. 

Je vous prie d’accepter, Madame la Ministre, l’expression de mes sentiments distingués. 

Nathan Prier 
Président
Association canadienne des employés professionnels

 

 

Le télétravail : tout le monde y gagne

Avantages pour la population canadienne 

  • des millions de dollars d’économies à tirer des biens immobiliers fédéraux
  • plus de biens immobiliers disponibles pour le logement et d’autres services sociaux
  • moins de déplacements et d’émissions de gaz à effet de serre
  • plus d’investissements dans les économies locales, les banlieues et les collectivités
  • des possibilités d’emploi pour les personnes des régions éloignées, partout au pays

 

Avantages pour les employé·es de la fonction publique fédérale

  • un meilleur équilibre travail-vie privée
  • des journées de travail plus efficaces et plus productives
  • la réduction du nombre de congés de maladie utilisés
  • plus de femmes en mesure de vivre pleinement leur vie professionnelle et de faire progresser leur carrière
  • la réduction des obstacles pour les employé·es handicapé·es
  • la hausse du taux de satisfaction du personnel et des taux d’attraction et de rétention