L’ACEP s’oppose à toute mesure budgétaire gouvernementale visant le réaménagement des effectifs

Le 7 novembre, le Conseil du Trésor a présenté à l’ACEP et à d’autres agents négociateurs un plan de réorientation des dépenses budgétaires. Cette proposition, élaborée unilatéralement, sans consultation ni examen de programmes pour éclairer les décisions, laisse présager un réaménagement des effectifs dans un avenir proche, malgré les engagements précédents selon lesquels toute réduction de personnel ne se ferait que par attrition.

L’ACEP s’oppose fermement à toute mesure visant la suppression d’emplois au sein du gouvernement fédéral dans le seul but de réduire les dépenses. Le gouvernement devrait privilégier des approches plus efficaces pour réduire ses coûts, en se concentrant plutôt sur les secteurs où les économies les plus importantes peuvent être réalisées. Cela signifie, entre autres, la mise en œuvre d’une politique de télétravail robuste pour permettre au gouvernement de se défaire des coûts liés aux immeubles de bureaux inutiles et coûteux, ce qui pourrait potentiellement réduire les dépenses fédérales de plusieurs milliards de dollars chaque année. 

« Le moyen le plus efficace de réduire les dépenses publiques est de mettre fin à l’obligation insensée de présence au bureau et de permettre au personnel de télétravailler, a déclaré Nathan Prier, président de l’ACEP. C’est non seulement la solution la plus évidente, mais aussi la plus facile à mettre en œuvre et celle qui a le moins d’incidence sur les services. Réduisons l’empreinte immobilière du gouvernement, diminuons le recours aux sous-traitants douteux comme ArriveCan qui entraînent un gaspillage stupéfiant, et réduisons le nombre absurde de cadres supérieurs, véritables responsables du gonflement de la bureaucratie. Le réaménagement des effectifs devrait être la dernière option envisagée. »

Le plan du gouvernement visant à intensifier sa réduction arbitraire des coûts de 15 milliards de dollars en 2023 – avec d'autres réductions à venir – repose désormais sur la suppression de postes sans aucun plan précis. Le gouvernement de Stephen Harper a déjà procédé à des coupes arbitraires dans le seul but de réduire les dépenses, mais des milliards de dollars d’argent public ont été engloutis par des sous-traitants externes sans aucun contrôle, car le travail devait tout de même être accompli. L’ACEP encourage la population canadienne à ne pas se laisser tromper par cette arnaque que le Centre canadien de politiques alternatives a qualifiée de « fonction publique fantôme » où l’argent des contribuables passe des emplois publics responsables à des entrepreneurs privés népotistes et non responsables, au nom de la compression des coûts.   

L’ACEP continuera de faire pression sur le Conseil du Trésor et tous les ministères tout au long de ce processus mal conçu, afin que les économies soient réalisées par une réduction des dépenses inutiles, notamment en matière d’immobilier et de sous-traitance, et non par le réaménagement des effectifs. 

Notre engagement est de nous assurer que nos membres continuent à fournir le travail de qualité auquel la population canadienne s’attend. Ce plan d’austérité arbitraire ne fera que renforcer les efforts de mobilisation du secteur public fédéral pour obtenir le droit au télétravail, éliminer la fonction publique fantôme, et mieux servir la population canadienne.