L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) s’oppose fermement à toute modification à la politique gouvernementale sur le retour au bureau qui entraîne une augmentation du nombre de jours de présence obligatoire du personnel au bureau.
L’ACEP n’a pas été consultée sur les changements apportés à cette politique, s’oppose à toute décision visant à augmenter le nombre de jours passés au bureau chaque semaine et continuera à rallier ses membres et à les aider à réclamer des droits plus étendus en matière de télétravail.
L’ACEP s’oppose à la présence prescrite au bureau de tout·e employé·e fédéral·e lorsque les nécessités du service ne sont pas clairement démontrées.
« Cette annonce est un désastre. Nous sommes choqués par cette décision qui a été prise en secret, sans consultation et sans raison valable » a déclaré Nathan Prier, président de l'ACEP. « Nous nous joindrons à nos membres et à leurs collègues sur leur lieu de travail pour lutter contre cette décision qui fait fi du bon sens. Il est clair que le gouvernement manque de vision et de cohérence. Notre confiance n'a jamais été aussi faible, nous ne nous laisserons pas faire. »
Jusqu’ici, le gouvernement n’a fourni aucune preuve ou donnée indiquant que les employés sont plus productifs ou collaborent davantage au bureau. Le gouvernement n’a pas non plus abordé les problèmes liés à la politique actuelle, dont les environnements de travail malsains, le manque d’espace de bureau et l’absence de mesures d’adaptation nécessaires.
Toute augmentation du nombre de jours pendant lesquels les employés du secteur public doivent se présenter au bureau ne fera qu’exacerber ces problèmes et aurait des effets néfastes importants sur le bien-être et l’efficacité du personnel.
Le télétravail est l’une des principales priorités des membres de l’ACEP.
L’ACEP s’engage pleinement à négocier une entente qui permettra aux travailleuses et aux travailleurs qui le peuvent – et qui le préfèrent – de télétravailler.
Nos membres gagnent en productivité et sont plus satisfait·es de leur travail lorsqu’on les autorise à travailler dans l’environnement de leur choix, comme elles et ils l’ont fait avec succès tout au long de la pandémie. Cette décision aurait l’effet inverse, au détriment des contribuables de tout le pays.
Le télétravail s’avère bénéfique à de multiples égards et permet d’obtenir de meilleurs résultats pour la population canadienne. Ce sont des avantages que l’employeur ne peut plus se permettre d’ignorer :
- Le télétravail stimule la productivité des fonctionnaires en réduisant les besoins en congés de maladie et en leur permettant de récupérer le temps et l’énergie qui autrement auraient été perdus à faire la navette ou à se dépêtrer avec des systèmes de partage de bureau défectueux.
- Le télétravail permet de mieux concilier le travail et la vie privée, un aspect particulièrement important pour les femmes et leur pleine participation à la vie professionnelle.
- La réduction du nombre d’employé·es sur les lieux permettra de réduire considérablement les coûts opérationnels en libérant des propriétés coûteuses qui peuvent être converties en logements ou en d’autres installations de services publics capables de mieux répondre aux besoins des villes et des communautés.
- Le télétravail offre des emplois et des perspectives à des personnes de tout le pays qui, autrement, n’y auraient pas accès.
- Le retrait de milliers de personnes des routes pour leur permettre de vivre et de travailler dans leurs communautés en dehors des grands centres urbains, c’est bon pour toute la population canadienne en contribuant à réduire la circulation et les émissions de gaz à effet de serre, à stimuler les économies locales et à créer des communautés plus dynamiques dans les régions éloignées.
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