Ottawa – 13 juin 2024 – L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) annonce aujourd’hui qu’elle se retire du Comité de consultation conjoint sur le télétravail dirigé par le gouvernement fédéral. Ce Comité a été mis sur pied en septembre 2023 avec les syndicats fédéraux afin de respecter une promesse de négociation faite au cours de la ronde de négociations de 2023.
Après avoir signé une lettre d’entente sur le télétravail avec l’employeur lors des dernières négociations collectives, l’ACEP a accepté de participer de bonne foi au nouveau Comité de consultation conjoint sur le télétravail, dans l’espoir que ce forum faciliterait les discussions ouvertes et constructives entre les syndicats et l’employeur à propos des politiques sur le retour au bureau et du télétravail.
Pourtant, en annonçant à la surprise générale, le 1er mai, que bon nombre de fonctionnaires fédéraux devaient retourner travailler au bureau trois jours par semaine, le gouvernement a sérieusement ébranlé la confiance et la bonne volonté qu’avait suscitées la lettre d’entente. La nouvelle, qui a fuité dans les médias en avril, a pris de court tous les syndicats fédéraux, car ils n’ont pas été consultés à propos de cette décision, prise selon eux au mépris total de la lettre d’entente.
Par ailleurs, l’ACEP a demandé à l’employeur de répondre à ses observations, qui avaient demandé des mois de travail acharné sur le plan de la recherche et de la présentation de recommandations au Comité. Sa demande a été rejetée. L’Association a également demandé que l’Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail fasse l’objet d’une discussion dans le cadre des travaux du Comité. L’employeur a également rejeté cette demande.
« Après le rejet de nos recommandations visant à rendre utiles les travaux du Comité, il devient évident que l’employeur n’a pas été sincère durant les négociations, car il refuse d’aborder de bonne foi avec les syndicats la consultation promise, enfreignant ainsi les conditions de la lettre d’entente sur le télétravail, déclare Nathan Prier, président de l’ACEP. Puisque l’employeur n’a aucune intention d’écouter les préoccupations de nos membres sur cette question, le Comité est une farce. »
Depuis le début de ces consultations, l’ACEP a été claire quant à la nécessité pour l’employeur de reconnaître les répercussions des divers instruments de politique les uns sur les autres, y compris les obstacles causés par l’Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail à l’application juste et équitable de la Directive sur le télétravail.
L’ACEP croit fermement qu’un lieu de travail moderne aura des effets bénéfiques sur l’équilibre travail-vie privée des travailleuses et des travailleurs du secteur public fédéral, et plus particulièrement sur celui de ses membres, dont les fonctions liées à la politique et à la recherche, entre autres, se prêtent bien au travail à domicile. La modernisation du lieu de travail profitera également à l’ensemble des contribuables, qui continuent de payer pour les dysfonctionnements et la perte de productivité liés à l’absence de progrès à cet égard.
Le gouvernement continue de demander à son personnel d’aller travailler dans des lieux inadéquats et dangereux simplement pour participer à des réunions vidéo avec des collègues à l’autre bout du pays.
L’ACEP continuera à lutter par d’autres moyens pour obtenir le droit au télétravail et à un lieu de travail flexible et respectueux. L’Association sera disposée à revenir sur sa participation au Comité dès que l’employeur aura véritablement démontré sa sincérité.
Personne ressource:
Katia Thériault
(819) 431-1015, ktheriault @ acep-cape.ca