Mardi, l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) s’est jointe au rassemblement du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) sur la Colline du Parlement pour réclamer une loi fédérale anti-briseurs de grève adéquate.
Par sa présence, l’ACEP tenait à montrer son appui à une loi qui renforcerait le pouvoir de grève des syndicats, en protégeant le personnel en grève et en pénalisant les employeurs qui embauchent des briseurs de grève.
« Le droit de grève est fondamental pour améliorer les conditions de travail, a déclaré le président de l’ACEP, M. Camille Awada. Le fait de faire entendre notre voix en solidarité avec d’autres syndicats qui réclament une loi protégeant la main-d’œuvre permet d’exercer la pression nécessaire pour faire avancer les choses plus rapidement. »
Le président national du SCFP, Mark Hancock, et la secrétaire-trésorière du Congrès du travail du Canada, Lily Chang, se sont adressés à la foule rassemblée sur la Colline pour faire valoir qu’il est nécessaire d’adopter une loi qui renforce le droit de grève des syndicats. Plusieurs parlementaires se sont également adressés au rassemblement, notamment Alexandre Boulerice, Louise Chabot et le ministre du Travail, Seamus O’Regan. Chacune de ces personnes a parlé du besoin urgent de protéger les droits de la main-d’œuvre et de s’assurer que celle-ci bénéficie de la protection d’une loi anti-briseurs de grève.
Le SCFP demande depuis longtemps au gouvernement fédéral d’adopter une loi anti-briseurs de grève qui imposerait de lourdes amendes aux employeurs qui embauchent des briseurs de grève ou qui encouragent le personnel à franchir les lignes de piquetage, et qui offrirait une solide protection aux grévistes. En 2015, la Cour suprême du Canada a reconnu la grève comme un droit constitutionnel.
Le 18 septembre, la veille du rassemblement, le ministre O’Regan a annoncé qu’il déposerait à l’automne un projet de loi visant à interdire le recours à des briseurs de grève dans les lieux de travail sous réglementation fédérale pendant une grève ou un lock-out.
L’ACEP soutient fermement celles et ceux qui réclament des lois qui protègent le personnel en grève et qui permettent de mieux codifier le droit de la main-d’œuvre partout au pays à faire la grève.
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