AVIS AUX MÉDIAS
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OTTAWA, le 2 février 2022 – L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) a présenté une plainte contre le Bureau de la traduction auprès du Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada, car l’employeur n’a pas assuré la sûreté des membres de l’ACEP en milieu de travail.
Dans cette plainte, présentée au nom de ses membres interprètes issus de la fonction publique fédérale, l’ACEP affirme que le Bureau de la traduction a manqué à son obligation prévue à l’article 124 du Code canadien du travail, L.R.C. (1985), ch. L-2, qui énonce que l’employeur « veille à la protection de ses employés en matière de santé et de sécurité au travail ».
Plus précisément, l’ACEP fait valoir que le Bureau de la traduction n’a pas pris les mesures adéquates pour protéger les interprètes contre les blessures et les préjudices causés par la mauvaise qualité du son durant l’interprétation à distance, une situation qu’ils ont subie durant les deux dernières années, soit depuis que les activités du Parlement se déroulent en ligne.
Comme l’infrastructure technique est inadéquate et que les consignes ne sont pas respectées, les interprètes sont exposés à des risques considérables de subir des blessures propres à leur profession. Plusieurs interprètes ont signalé des blessures comme des chocs acoustiques, des maux de tête, des nausées et des acouphènes, qui, à terme, peuvent entraîner une perte auditive permanente. Durant les deux dernières années, un nombre anormalement élevé de rapports d’incident ont été recueillis.
« Bien que des échanges aient eu lieu pendant deux ans avec le Bureau de la traduction et la Chambre des communes, nos membres continuent d’être exposés à ces risques et pourraient devoir composer avec des effets irréversibles sur leur santé, a déclaré le président de l’ACEP, Greg Phillips. Assez c'est assez. C’est pourquoi nous avons pris la décision de présenter cette plainte; le Bureau de la traduction doit être tenu responsable et il doit régler ce problème. »
Cliquez ici pour en connaître davantage sur les risques pour la santé et la sécurité des interprètes depuis le début de la pandémie.
Chronologie des évènements
En mai 2020, l’ACEP a tiré la sonnette d’alarme à la Chambre des communes sur les blessures subies par les interprètes. Les recommandations de l’ACEP ont été incluses par la suite dans le rapport de mai 2021 du Comité permanent des langues officielles.
Le 26 mai 2021, l’ACEP a publié les constatations préliminaires d’un sondage pour évaluer les risques sur la santé et la sécurité des interprètes dans le contexte du Parlement virtuel.
Plus de 60 % des interprètes représentés par l’ACEP ont répondu au sondage. Les constatations préliminaires publiées font état d’une situation déplorable :
- 92 % des répondants sont préoccupés par la perte auditive liée au travail qu’ils pourraient subir à l’avenir;
- 79 % d’entre eux se sont retrouvés dans une situation qu’ils considéraient comme dangereuse, selon le Code canadien du travail, en offrant des services d’interprétation simultanée à distance;
- 79 % affirment avoir présenté au moins un rapport d’incident pour des problèmes de son depuis mars 2020.
À propos de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP)
L’ACEP représente plus de 21 000 employés de la fonction publique fédérale au Canada, ce qui en fait le troisième syndicat en importance de la fonction publique fédérale au pays. L’ACEP représente des économistes, des analystes de politiques, des chercheurs de la Bibliothèque du Parlement, des analystes du Bureau du directeur parlementaire du budget, des statisticiens, des traducteurs, des interprètes et des terminologues. www.acep-cape.ca
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Pour en savoir plus à ce sujet, communiquer avec :
Katia Thériault
Directrice des Communications et affaires publiques
ktheriault@acep-cape.ca
Téléphone cellulaire : 819-431-1015