L’ACEP exhorte la Chambre des communes à placer la sécurité des interprètes au cœur de ses discussions sur le travail hybride

Andre Picotte, Dina Epale, Paule Antonelli outside PROC meeting October 6 2022
Andre Picotte, Dina Epale, and Paule Antonelli outside PROC meeting October 6, 2022.

 

Le jeudi 6 octobre, l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) a comparu devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre des communes (PROC) dans le cadre de son examen des dispositions relatives aux délibérations en mode hybride, ou virtuel, de la Chambre des communes et de ses comités.

Il s’agit de la deuxième comparution de l’ACEP devant le Comité dans le dossier des interprètes; sa première intervention avait eu lieu en avril 2020. Alors que le Comité s’apprête à décider de la forme que prendront les séances du Parlement, l’ACEP lui a rappelé qu’il devait impérativement faire figurer la santé et la sécurité des interprètes au centre de ses priorités.

S’exprimant au nom des interprètes fédéraux que représente l’ACEP, le président par intérim, André Picotte, a passé en revue les diverses démarches entreprises pour tenter de régler les problèmes posés à la santé et à la sécurité des interprètes depuis que le Parlement a instauré les délibérations hybrides au début de la pandémie, en 2020.

Ont notamment été évoqués les mémoires écrits adressés au Bureau de régie interne de la Chambre des communes et au Comité permanent des langues officielles ainsi que la plainte déposée contre le Bureau de la traduction auprès du Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada.

S’il a reconnu que les réunions et les séances hybrides étaient probablement appelées à rester, M. Picotte a rappelé que les « réunions en personne sont moins éprouvantes pour [les interprètes], parce que le son est meilleur », d’où la nécessité d’en limiter les répercussions sur leur santé et leur capacité à continuer à travailler dans leur domaine.

Une fois de plus, l’ACEP a cité quelques mesures de santé et de sécurité indispensables, dont les suivantes :

  • améliorer la qualité du son diffusé par le système audiovisuel;
  • s’assurer que les participants à distance respectent les exigences techniques de base. 

Regardez la vidéo de la réunion du PROC

M. Picotte était accompagné de Mme Paule Antonelli, présidente par intérim de la section locale 900 de l’ACEP et représentante des interprètes, qui a répondu aux questions des députés membres du Comité.

Mme Antonelli a traité plus amplement des maux dont souffrent les interprètes, comme les acouphènes et l’hypersensibilité au bruit causés par une exposition excessive aux sons nuisibles. Elle a expliqué que le téléphone cellulaire était souvent responsable de la piètre qualité du son et qu’il causait fréquemment des lésions du tympan.

Dina Epale, conseiller principal du plaidoyer et des affaires publiques, faisait aussi partie de la délégation de l’ACEP. M. Epale veille à la bonne collaboration gouvernementale dans le dossier des interprètes depuis 2020.

Pour les besoins de l’étude, le Comité a entendu plusieurs témoins, s’exprimant notamment au nom de la section canadienne de l’Association internationale des interprètes de conférence et du Bureau de la traduction. L’ACEP s’attend à ce que le Comité intègre ses recommandations au rapport qu’il soumettra au Parlement.

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