La présidente de l’ACEP, Emmanuelle Tremblay, et le vice-président TR, André Picotte, ont déposé le 11 avril, devant le Comité des langues officielles de la Chambre des Communes, un mémoire sur le Bureau de la traduction.
Selon l’ACEP, pour que le Bureau puisse exercer correctement son mandat de contribuer à protéger la dualité linguistique, le gouvernement doit lui donner les ressources financières et humaines nécessaires. Il faut également confier au Bureau la gestion des opérations de traduction dans l’ensemble de la fonction publique fédérale.
Vous pouvez lire le mémoire en cliquant sur le lien suivant.
Voici les deux recommandations que l’ACEP a faites au Comité :
1. Faire du Bureau de la traduction le service gouvernemental responsable de l’activité de traduction dans l’appareil gouvernemental fédéral
En donnant au Bureau la responsabilité d’assurer la gestion de la traduction pour l’ensemble des ministères, cela permettrait de rehausser la qualité du travail de traduction fait à l’extérieur du Bureau, de réduire les frais administratifs liés à l’attribution des contrats de traduction et d’assurer le maintien de l’expertise linguistique.
En outre, en confiant au Bureau la responsabilité de superviser l’ensemble de la gestion de la traduction du gouvernement, on pourrait éliminer les « boîtes de traduction fantômes » qui existent au sein de quelques ministères et dont le Bureau connaît l’existence, et ainsi faire des économies.
2. Attribuer au Bureau de la traduction les ressources financières et humaines nécessaires pour qu’il puisse accomplir son mandat
Il faut mettre fin à la politique d’attrition du Bureau et recommencer à embaucher des traducteurs, terminologues et interprètes. Il faut confier au Bureau les ressources financières pour qu’il accomplisse son mandat de soutenir la dualité linguistique canadienne et cesser de lui faire porter le poids de compressions budgétaires insupportables.
Le gouvernement actuel a indiqué dans plusieurs lettres de mandat des nouveaux ministres qu’ils doivent contribuer à protéger la Loi sur les langues officielles. Ce ne sont que des vœux pieux si cette volonté n’est accompagnée de gestes concrets, comme le rétablissement de budgets permettant au Bureau d’accomplir son mandat.
En plus de recommencer à embaucher de nouveaux employés, le Bureau doit mettre sur pied un programme pour rétablir l’expertise perdue en matière de traduction technique et scientifique et de traduction multilingue. Il doit également mettre en place un plan de relève qui permettra aux employés d’expérience de contribuer à former les nouveaux collègues afin d’assurer la transmission de l’expertise.
Tout gouvernement doit faire des choix budgétaires. Le gouvernement précédent avait décidé que la dualité linguistique canadienne et le droit aux citoyens et citoyennes d’obtenir des services de qualité dans la langue de leur choix pouvaient être sacrifiés sur l’autel de l’austérité.
Nous vous demandons de renverser cette tendance. Nous vous demandons de redonner au Bureau de la traduction la capacité de faire son travail, de contribuer durablement à la dualité linguistique canadienne et de veiller à ce que les Canadiennes et Canadiens puissent en tout temps obtenir les services dans la langue de leur choix. Nous vous demandons de faire en sorte que les employés de la fonction publique puissent également continuer à travailler dans la langue de leur choix.