L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) appuie le personnel représenté par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui voit ses droits bafoués dans sa quête d’une entente équitable pour le travail essentiel qu’il accomplit dans le secteur de l’éducation. L’ACEP condamne le fait que le gouvernement de l’Ontario invoque la disposition de dérogation dans le cadre de l’adoption de la Loi visant à garder les élèves en classe pour passer outre au droit à la négociation collective, imposer un contrat de quatre ans et empêcher toute contestation constitutionnelle. Le gouvernement de l’Ontario sait que sans cette disposition, sa loi ne résisterait pas à une contestation constitutionnelle.
« Il s’agit d’une mesure draconienne qui crée un dangereux précédent, a déclaré le président de l’ACEP, Greg Phillips. Nous soutenons les droits de négociation collective du personnel et son droit de faire la grève si nécessaire – ces droits fondamentaux ne peuvent pas lui être retirés. Ce sont des droits protégés par la Charte. »
L’ACEP demande au gouvernement fédéral d’intervenir et d’empêcher un nouveau déni des droits fondamentaux de ses citoyens et encourage ses membres à exprimer leur opinion sur cette question à leur député provincial et fédéral. Si les membres souhaitent participer à des rassemblements locaux à l’appui des membres du SCFP, ils doivent le faire pendant une pause régulière ou une pause-repas, ou être en congé autorisé.
Bien que les membres de l’ACEP aient toujours penché pour l’arbitrage plutôt que pour la grève, en tant que syndicat, nous sommes toujours convaincus que c’est un droit fondamental de négociation collective que d’avoir l’option de faire la grève lorsque les membres le jugent prudent et nécessaire. Ce même droit doit être offert à tous les employés syndiqués, non seulement dans le secteur privé, mais aussi dans les divers secteurs publics.