« LES HANDICAPS NE SONT PAS TOUS VISIBLES »
Depuis 1992, nous soulignons la Journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre. Cette journée a pour but d’accroître la prise de conscience par rapport à la réalité et aux luttes des personnes handicapées dans tous les aspects de la vie, qu’ils soient sociaux, économiques, politiques ou culturels. C’est également une journée pour rappeler à tous de faire sa part dans la promotion de leurs droits et de leur bien-être aussi bien dans la société que sur le lieu de travail.
Nous normalisons de plus en plus le fait que les handicaps font partie de la condition humaine, car presque tout le monde vivra avec un handicap à un moment ou à un autre de sa vie. Selon le Rapport mondial de l’OMS sur le handicap de 2011, environ 15 % de la population mondiale, soit plus d’un milliard des habitants de la planète, vivent avec une certaine forme de handicap.
Nous savons aussi que beaucoup de personnes vivent avec des handicaps qui ne sont pas toujours visibles, ce qui ajoute aux difficultés. En effet, près de 450 millions de personnes souffrent d’un trouble mental ou neurologique. De plus, chaque année dans le monde, près de 69 millions de personnes souffrent d’un traumatisme crânien tandis que 1 enfant sur 160 présente un trouble du spectre autistique. Ces handicaps sont plus difficiles à comprendre et saisir pour le public. Le manque de connaissances sur les troubles mentaux et neurologiques ralentit le soutien du public et contribue à susciter un sentiment de honte chez les personnes atteintes de ces handicaps. On estime que deux tiers des personnes souffrant d’un handicap mental ou neurologique ne vont pas solliciter d’aide médicale par crainte de stigmatisation et de discrimination, ou par négligence.
La pandémie de COVID-19 a profondément ébranlé notre société et a touché les personnes les plus vulnérables de manière disproportionnée. Le fait d’être isolées et déconnectées du monde, de devoir faire face à des changements drastiques de leur routine habituelle et d’avoir moins de services disponibles a eu un impact important sur le bien-être des personnes vivant avec un handicap, en particulier sur leur santé mentale, exacerbant peut-être certains de leurs problèmes préexistants. Les Canadiens font état d’une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19, un avertissement clair qu’une autre pandémie subtile et plus cachée est imminente.
À l’ACEP, nous croyons que tous ont leur place dans le tissu social, ce qui est le principe sous-jacent à la construction d’un lieu de travail inclusif. Il est essentiel que nous restions ouverts et tolérants, et que nous nous efforcions, en éliminant les obstacles rencontrés par les personnes vivant avec un handicap, de créer un espace leur permettant de se réaliser et de s’épanouir.
Nous invitons nos membres à continuer d’être sensibles aux différences des autres et d’être aussi conciliants que possible pour créer un milieu de travail qui fonctionne pour tout le monde.
Vos droits
Voici quelques liens utiles :
Obligation de prendre des mesures d’adaptation
Loi sur l’équité en matière d’emploi
Loi canadienne sur l’accessibilité
Loi canadienne sur les droits de la personne