Chaque année, le 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier dans le cadre d’activités visant à promouvoir la langue française et ses expressions culturelles. Au Canada, 22,8 % de la population parle français. La plus grande concentration de Francophones se trouve au Québec. Mais il existe des communautés francophones partout au pays, dans des villes de toutes tailles.
En 1969, le gouvernement fédéral a adopté la Loi sur les langues officielles, faisant de l’anglais et du français les langues officielles du Canada. Le gouvernement fédéral joue un rôle essentiel dans la promotion et la protection des deux langues officielles au pays, veillant à ce que la population ait accès à l’information et aux services dans la langue officielle de son choix.
Cependant, en ce qui concerne les affaires internes du gouvernement fédéral, chacun sait que, des deux langues officielles, c’est le français qui est le plus vulnérable. Moins de 26,1 % des fonctionnaires s’identifient comme Francophones. Tenir des réunions en anglais est une pratique courante. Si les Francophones ont le droit de travailler dans la langue de leur choix, pour diverses raisons, beaucoup cèderont à la majorité linguistique.
En réalité, ces dernières années, l’insécurité linguistique est devenue une préoccupation majeure pour les fonctionnaires fédéraux d’expression française. Beaucoup hésitent à s’exprimer en français au travail. Selon un sondage mené en 2019 par le Commissariat aux langues officielles, près de 44 % des Francophones interrogés reconnaissent être gênés d’utiliser leur langue maternelle avec leurs collègues. La principale raison invoquée : ne pas déranger leurs collègues anglophones.
Le français est profondément enraciné dans la riche identité et la mosaïque culturelle du Canada. Nous devons tout faire pour honorer, protéger et promouvoir notre dualité linguistique. Il nous faut, pour cela, instaurer un environnement qui permette aux Francophones d’utiliser leur langue maternelle sur un plan égal au sein de la fonction publique.
La Journée internationale de la Francophonie est également l’occasion pour nous de lever notre chapeau à tous les traducteurs et traductrices, interprètes et terminologues que nous représentons. Ces professionnels jouent un rôle crucial dans la promotion de la langue française à l’échelle du pays. C’est grâce à eux que les échanges entre la population, les responsables élus et les fonctionnaires fédéraux peuvent se dérouler en français et que chacun a accès à l’information de façon égale dans les deux langues.
Séries de conférenciers 2021 : Travailler en français dans la fonction publique fédérale
C’est sur cette toile de fond et à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie que le 23 mars, l’ACEP organise une discussion en ligne avec deux spécialistes qui donneront leur point de vue sur les langues officielles dans la fonction fédérale et la réalité du terrain pour les fonctionnaires d’expression française.
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