Lors de sa dernière réunion, le Conseil exécutif national de l’ACEP a adopté une résolution pour exprimer sa solidarité avec les chauffeurs de taxi à l’aéroport d’Ottawa, qui sont représentés par la section locale 1688 d’Unifor et qui sont encore en lock-out au stand de taxi de l’Aéroport international d’Ottawa.
Le lock-out a été décrété lorsque l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa et Coventry Connections (l’employeur-répartiteur des chauffeurs) ont tenté d’imposer une augmentation massive – d’environ 400 % – des frais exigés des chauffeurs de taxi de l’aéroport. Cette hausse exorbitante constitue une baisse de salaire énorme pour les chauffeurs de taxi, un groupe qui peine déjà à gagner un salaire suffisant. Les chauffeurs versent une généreuse redevance en échange du droit de ramasser des clients à l’aéroport. Ils subissent aussi des pertes de revenus importantes en raison des chauffeurs Uber, qui minent le travail des chauffeurs autorisés et syndiqués en exerçant leurs activités en marge de l’industrie du taxi réglementée.
Nous vous prions de soutenir les chauffeurs en choisissant un autre moyen de transport après avoir atterri à Ottawa. Vous pouvez par exemple prendre l’autobus numéro 97 d’OC Transpo à l’arrêt situé au niveau des arrivées. Il offre un service rapide vers le centre-ville et l’ouest de la ville, et il s’arrête aux principaux points de correspondance le long de l’itinéraire. Une navette privée offre également le transport vers des destinations au centre-ville.
Unifor explique que les chauffeurs de taxi qui offrent de vous ramasser au stand de taxi de l’aéroport neutralisent l’impact de sa capacité déjà sérieusement limitée de combattre ce lock-out. Précisons toutefois qu’il est correct de prendre un taxi syndiqué à destination de l’aéroport d’Ottawa.
La Constitution garantit aux travailleurs en lock-out (ou en grève) le droit à la liberté de réunion. Cela inclut les piquets de grève sur le lieu de travail. Or, l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa a obtenu deux injonctions judiciaires pour limiter le droit des chauffeurs à manifester légalement à l’aéroport et près de l’aéroport – leur lieu de travail. Par exemple, le nombre de manifestants « autorisés » à protester est limité à 20, incluant les membres de la famille et les partisans. En outre, les manifestants sont confinés à une petite zone bien délimitée. Même la distribution de dépliants (une forme vitale de la liberté d’expression politique) a été limitée. Les restrictions imposées par ces injonctions créent un précédent très alarmant qui pourrait se répercuter sur tous les travailleurs à l’avenir.
Pour démontrer votre solidarité avec les chauffeurs, écrivez à l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa pour l’exhorter à négocier un règlement équitable au conflit sur les frais. Les noms des membres du conseil d’administration de l’aéroport sont indiqués sur son site Web; il y a même un formulaire à remplir pour les contacter. Vous pouvez aussi écrire au maire Jim Watson pour lui demander d’intervenir dans ce conflit, puisque la Ville d’Ottawa occupe deux des quatorze sièges du conseil d’administration de l’aéroport.
Veuillez aussi noter que dans si le conflit perdurerait jusqu’au moment où l’ACEP accueillera le Sommet du Leadership le 24 octobre, nous organiserons du transport de l’aéroport pour les participants de l’extérieur de la RCN.
Merci de votre soutien et de votre solidarité envers les chauffeurs de taxi de l’aéroport. Nous vous informerons de l’évolution de la situation.
Résolution de solidarité avec les chauffeurs de taxi en lock-out à l’aéroport d’Ottawa
L’ACEP exprime sa solidarité et son soutien aux centaines de chauffeurs de taxi de l’aéroport mis en lock-out par leur employeur.
L’ACEP condamne le recours aux injonctions qui empêchent les chauffeurs d’exercer leur droit constitutionnel à la liberté de réunion et qui ont des conséquences sur les futurs moyens de pression pris par tous les travailleurs qui veulent protéger et améliorer leurs conditions de travail.
L’ACEP demande à tous ses membres de ne pas utiliser les services des autres taxis à l’aéroport, y compris Uber, pendant ce conflit de travail.